Stress thermique : l'activité ovarienne est perturbée

En été, l'activité ovarienne est perturbée par le stress thermique, ce qui diminue la fertilité des vaches laitières.Les fortes chaleurs compromettent les mécanismes physiologiques de croissance et d'évolution des follicules ovariens de la vache laitière, ce qui retarde ou empêche l'ovulation.

Les départements de zootechnie et de médecine vétérinaire de l'Université de Missouri-Columbia aux Etats-Unis ont mis en place une expérience pour mieux comprendre les mécanismes d'incidence d'un stress thermique sur les résultats de reproduction des vaches laitières. « Les vaches en lactation sont sensibles au stress thermique durant l'été en raison de l'augmentation de leur température corporelle pendant à la lactation. Durant les périodes de stress thermique, la production laitière, la prise alimentaire et l'activité physique diminuent. La fonction de reproduction est aussi compromise. Les manques à gagner économiques en termes de production et de reproduction liés au stress thermique sont significatifs. Néanmoins, les mécanismes physiologiques qui soustendent l'infertilité estivale ne sont qu'imparfaitement expliqués. », explique S.J. Wilson, chercheur du département de zootechnie.

Retard de lutéolyse

L'objectif de cet essai était donc de déterminer les effets d'un stress thermique contrôlé sur la fonction ovarienne des vaches laitières en lactation. Après synchronisation des chaleurs (œstrus à J0), les vaches ont été soumises au hasard soit à un stress thermique (effectif n = 11; 29 °C, 60% d'humidité relative) soit à une ambiance thermoneutre (n = 11; 19 °C, 60% d'humidité relative). Pour les vaches qui subissaient le stress thermique, la température ambiante (19 °C) a été augmentée de J11 à J13 du cycle œstral (de 3,3 °C par jour) et a été ensuite maintenue à 29 °C jusqu'à J21. Dès le 11ème jour, la croissance et régression des follicules ovariens et des corps jaunes ont été suivis par échographie. Parallèlement une prise de sang quotidienne a été effectuée dans veine caudale, afin de doser les  

Chez les vaches du groupe témoin (sans stress thermique) le follicule dominant de la deuxième vague avait plus de chance d'ovuler que chez les vaches qui subissaient un stress thermique (91% dans le premier groupe contre 18% dans le second). Les dynamiques d'évolution folliculaire chez les vaches subissant un stress thermique ont été mises en relation avec de faibles concentrations sériques d'œstradiol au cours de la période du 11ème au 21ème jour ainsi qu'à la date de la lutéolyse (dégradation du corps jaune). La lutéolyse a en effet été retardée en moyenne de 9 jours dans le groupe de vaches exposées à une température accrue. Les conclusions de cette étude sont que  les mécanismes de croissance, de développement et d'involution du corps jaune sont perturbés chez les vaches soumises à un stress thermique : la régression du corps jaune est retardée, ce qui compromet l'ovulation de la vague suivante de follicules dominants.

Source : S. J. Wilson, R. S. Marion, J. N. Spain, D. E. Spiers, D. H. Keisler, et M. C. Lucy. Effects of Controlled Heat Stress on Ovarian Function of Dairy Cattle (Effets d'un stress thermique contrôlé sur la fonction ovarienne des vaches laitières). Journal of Dairy Science Vol. 81, No. 8, 1998

 

 

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