Quatre années ont été nécessaires pour élaborer l'ISO/TS 34700 , la nouvelle spécification technique mise au point conjointement par l'ISO (Organisation internationale de normalisation) et l’OIE (Office international de la santé animale). Cette norme est présentée comme une aide à la mise en œuvre de pratiques adéquates pour tenir compte du bien-être animal dans les systèmes de production animale. Elle offrira aussi aux acteurs de la chaîne alimentaire un moyen de démontrer leur engagement à prendre en compte le bien-être des animaux.
Comme s'en explique largement François Gary, animateur du groupe de travail qui a élaboré le document (voir la vidéo ci-dessous), si les attentes des consommateurs sont fréquemment mises en avant dans le débat, ce sont les Industries agroalimentaires internationales qui ont commandité ce travail de normalisation. Le principal avantage est de s'élever au dessus des règlementations nationales et privées qui prévalaient jusqu'alors, et de permettre aux autorités compétentes d'éventuellement tirer au clair les contradictions et les lacunes de ces textes. 130 personnes, d'une trentaine de pays, experts et représentants des autorités sanitaires, des ONG, des industriels, des producteurs... ont discuté et bâti un concensus global sur la question du bien-être animal. « C'est un pré-requis du commerce des animaux destinés à l'alimentation humaine », expose le vétérinaire, consultant au sein du groupe Phylum, qui différencie l'approche objective du bien-être (les cinq libertés) de l'approche marketing. Encore incomplet - l'ISO 34700 ne couvre pas encore toutes les productions animales terrestres - ce texte sera soumis à une révision dans trois ans.